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L’influence des arts plastiques dans le cinéma (Cinquième partie)

   
   

Par Adriana Schmorak Leijnse

 

Voir la Partie 1, 2, 3, 4

 

Dans cette cinquième et dernière partie, nous développerons la thématique des relations entre le cinéma et la peinture dans le postmodernisme. En guise d’épilogue, nous rajouterons un paragraphe consacré aux biopics d’artistes célèbres, classés par ordre chronologique en fonction de leur année de production.

 

Peinture et cinéma postmoderne

Le cinéma, la peinture et la littérature sont entrés dans le postmodernisme en 1979, suite à la publication de « La Condition postmoderne. Rapport sur le savoir » de Jean-François Lyotard, et ont continué de s’y développer jusqu’à aujourd’hui. Leurs caractéristiques sont semblables et interagissent entre elles. Pour cette raison, nous parlerons spécifiquement, dans cet article, des caractéristiques du cinéma postmoderne et de quatre de ses représentants : Peter Greenaway, David Lynch, David Cronenberg et Lars Von Trier.
Le postmodernisme se définit par son opposition à l’esthétique et aux valeurs de la modernité, qui croyaient à l’idée de progrès, à la connaissance à travers la raison et à la possibilité de parvenir à une connaissance objective et totale. Pour le postmodernisme, la subjectivité est la seule vérité possible. Par conséquent, la réalité n’est pas une vérité en soi mais constitue une construction à la fois personnelle et sociale.
L’ère moderne, marquée par les grands idéaux, a été suivie par le postmodernisme, le scepticisme et l’auto-ironie, le refus de créer considérant qu’il n’y a rien de nouveau à inventer. Il ne reste donc plus que le collage, l’assemblage et l’intertextualité pour faire office de styles créatifs. En d’autres termes, il ne reste que le recyclage et le pastiche, des concepts qui se manifestaient déjà fortement dans les « ready-made » et les photomontages dadaïstes. Le cinéma postmoderne est basé sur l’éclectisme et le mélange de styles déjà créés. Il se définit par la tolérance, la diversité et par l’utilisation de thèmes considérés comme tabous par la société moderne.


Voici quelques caractéristiques du cinéma postmoderne :

 

  • Altération de la structure temporelle classique. Il s’agit de rompre avec le temps linéaire et la logique narrative classique. La relation de cause à effet est inversée, des actions se déroulant à des moments et des endroits différents sont présentées comme si elles étaient simultanées ou substitutives, des formats et des effets de montage sont mélangés (Quentin Tarantino, Christopher Nolan, Francis Ford Coppola, Oliver Stone et Sam Mendes).
  • Différents genres sont mélangés dans le même film (Joel et Ethan Coen).
  • Le cinéaste n’a plus intérêt à montrer une réalité crédible, mettant en évidence la nature artificielle du cinéma à travers un éclairage, des décors, des costumes ou un maquillage trompeurs. (Rob Marshall, Woody Allen, Pedro Almodóvar).
  • Rupture du « quatrième mur » qui sépare l’œuvre projetée (cinéma) ou représentée (théâtre) du spectateur. Par exemple, lorsqu’un personnage « sort » de l’écran pour interagir avec un spectateur au sein du film. Il en va de même, quand un narrateur ou un personnage fait directement appel au public en regardant la caméra. (Woody Allen, Roman Polanski, Peter Weir). Des ressources de langage cinématographique qui tendent à diluer la frontière entre réalité et fiction (David Lynch, Arnaud Desplechin, François Ozon, Alejandro Amenábar).
  • Déconstruction des systèmes sociaux et familiaux actuels, ainsi que des conventions et des traditions culturelles (Sam Mendes, Pedro Almodóvar).
  • Intertextualité : relation et dialogue entre un texte et d’autres. L’œuvre intertextuelle est celle qui se sert d’images, d’expressions, de thèmes, de traits, de citations, de personnages, de récréations, de références, d’ironie ou d’allusions à un tout autre type de texte, qu’il soit littéraire, théâtral, cinématographique ou pictural (David Lynch, David Cronenberg, Peter Greenaway, Pedro Almodóvar).
  • Intratextualité : il s’agit de la relation entre des textes d’un même auteur. Le même auteur littéraire ou cinématographique introduit des éléments ou des caractères appartenant à des œuvres antérieures propres, établissant une sorte d’autoréférence (David Lynch, Woody Allen, Lars von Trier).
  • Métatextualité : le langage cinématographique tient le premier rôle. Le cinéma postmoderne cite, fait de l’ironie, critique, parodie le cinéma lui-même, transformant le langage cinématographique dans sa propre référence (Martin Scorsese, David Lynch, David Cronenberg, Wes Craven, Leos Carax, Jay Roach).
  • La démystification des héros ou leur humanisation (Alejandro González Iñárritu, Christopher Nolan).
  • Montage rapide -rapide succession de plans courts- et utilisation de surimpressions, de fusion d’images et de Split Screen pour donner une sensation de collage, de pastiche ou de montage à l’intérieur d’un plan (Peter Greenaway, Darren Aronofsky, Danny Boyle, Curtis Hanson).
  • Vision pessimiste ou désenchantée de la réalité quotidienne. Le nihilisme se reflète dans les dénouements ouverts ou tragiques (Quentin Tarantino, Jim Jarmusch, Ang Lee, Arnaud Desplechin, Yorgos Lanthimos).
    Création d’êtres, d’existences ou d’états qui dépassent les réels (Matteo Garrone, Guillermo del Toro, Christopher Nolan, David Cronenberg).
  • Hyperréalisme : nouvelles technologies visant à supprimer la distinction entre réalité et fiction chez le spectateur, telles que les dispositifs de réalité virtuelle (VR), IMAX, projections 3D, 4D, etc. (James Cameron, Tim Burton, Andy et Larry Wachowski, Adam Wingard, Guillermo del Toro, Christopher Nolan, Ang Lee, Alejandro Amenábar).
  • Donner priorité à l’esthétique d’un film au détriment de son contenu (Peter Greenaway, Derek Jarman, Ang Lee, Baz Luhrmann, Todd Haynes, Nicolas Winding Refn, Hayao Miyazaki).
  • Montrer le sexe et la violence sans tabou. Il existe également une tendance à utiliser un vocabulaire grossier, exempt de censure et à ne pas cacher les passions débridées ainsi que certains tabous sociaux tels que la drogue, l’anthropophagie et d’autres situations humaines extrêmes. (Peter Greenaway, Yorgos Lanthimos, David Cronenberg, Quentin Tarantino, Arnaud Desplechin, Luc Besson Paul Verhoeven, Danny Boyle).
  • Refléter les préoccupations d’un monde globalisé, telles que le multiculturalisme, la diversité sexuelle, les nouveaux types de famille et l’écologie (Pedro Almodóvar, Alejandro González Iñárritu, Frank Oz, Luca Guadagnino, Todd Haynes, Ang Lee, James Cameron).
  • La multiplication des remakes, des suites et des continuations de sagas, ainsi que des adaptations d’œuvres issues de disciplines artistiques populaires telles que la bande dessinée, la télévision et les jeux vidéo (Martin Scorsese, Luca Guadagnino, Paul Anderson, Tim Burton, Quentin Tarantino, Sam Mendes, Joseph McGinty Nichol).
  • La relativisation et le détachement moral qui conduisent à diluer les limites entre les bons et les méchants ou à faire de ces derniers des personnages attrayants pour le public, sans aucun jugement de valeur de la part du réalisateur (Jonathan Demme, Quentin Tarantino, Alejandro Amenábar, Pedro Almodóvar, Alex de la Iglesia)
  • Substitution des grandes histoires, c’est-à-dire, de récits complexes, transcendantaux et universels, qui tentent d’organiser et d’expliquer la réalité comme un ensemble, à travers des « petits récits », des histoires simples et quotidiennes (David Lynch, Aki Kaurismäki, Greta Gerwig, M. Night Shyamalan, Carlos Sorín, Damián Szifrón)

 

Peter Greenaway et sa fusion entre film et peinture

Le cinéaste gallois Peter Greenaway a suivi une formation de peintre, pendant quatre ans, au Walthamstow College of Art. The Falls, son premier long-métrage, situé dans un futur où se produit une terrible catastrophe, a été projeté pour la première fois au Royaume-Uni, en 1980. Bien qu’il n’ait pas été distribué en dehors de son pays, le film lui a permis de poursuivre une longue carrière cinématographique.
«Meurtre dans un jardin anglais» (1982), nominé pour le Lion d’or à Venise, lui a valu une reconnaissance internationale en tant que cinéaste original. « Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant » (1989), « Prospero’s Books » (1991), « The Baby of Mâcon » (1993), « The Pillow Book » (1996), « 8 femmes ½ » (1999) n’ont fait que consolider sa réputation. Greenaway a récemment tourné au Mexique « Que viva Eisenstein ! » (2015), film biographique sur le légendaire cinéaste russe qui se trouvait en 1930 sur le sol mexicain. En outre, Greenaway a écrit des livrets d’opéra et a collaboré avec des compositeurs et des musiciens tels que Michael Nyman, Philip Glass, Louis Andriessen, Borut Krzisnik et David Lang, entre autres.
Ses films, notamment «Zoo» (1985), «Le ventre de l’architecte» (1987) et «La Ronde de nuit» (2007) démontrent une influence marquée de la peinture de la Renaissance et du baroque dans les décors, les thèmes, les références historiques et artistiques, et dans la rigueur de la composition et du cadrage, dans l’éclairage. Les références à des peintres tels que Caravaggio, Rubens, Vermeer et Velázquez sont constantes. Dans « La Ronde de nuit », la référence au tableau de Rembrandt van Rijn est immédiate. Dans « Le Ventre de l’architecte », il y a une ligne directe qui relie l’architecture de la Rome antique, celle de la Renaissance et le néoclassicisme d’Étienne-Louis Boullée.
Dans «Zoo», on peut reconnaître des reconstitutions, sous forme de tableaux vivants, de certains tableaux de Vermeer, ainsi que des références aux œuvres de celui-ci, présentent dans certains dialogues. Par exemple : Alba, l’amante des zoologues jumeaux, Oliver et Oswald Deuce, offre une reproduction de « La femme en bleu lisant une lettre », œuvre de Vermeer datée entre 1662 et 1665. Dans une autre scène, les jumeaux apparaissent nus devant deux tableaux de Vermeer représentant deux hommes de science : « L’astronome » (1668-1669) et « le géographe » (1668-1669).
Mais il n’y a pas que cela. Greenaway essaie tout au long du film de conserver une lumière et des cadrages rappelant ceux utilisés par Vermeer dans ses œuvres. L’objectif de Greenaway est ainsi clairement établi depuis plusieurs années : dissoudre les frontières entre les disciplines artistiques pour développer un genre « qui permette la fusion de la peinture et du cinéma grâce à des références et à des associations croisées », comme l’a manifesté Greenaway lors d’une conférence tenue en 2010 à Berkeley, au cours de laquelle il s’est principalement centré sur les limites du cinéma.

 

«Inland Empire». David Lynch, 2006. Interprètes : Laura Dern (Nikki Grace/Sue Blue), Jeremy Irons (Kinsley Stewart), Justin Theroux (Devon Berk / Billy Side), Harry Dean Stanton (Freddie Howard) et Julia Ormond (Doris Side).
Le scénario d’«Inland Empire», complexe et aux accents cauchemardesques, raconte l’histoire d’un film, d’une actrice et de ses conflits conjugaux. Il nous parle du monde du cinéma, fait de reflets et d’illusions, de la création d’une réalité parallèle, en miroir, où le passé, le présent et le futur se trouvent constamment mis à jour.
Le récit se compose de différents niveaux d’intrigue entremêlés, sans jamais clarifier les liens logiques existant entre eux. Il foisonne de gros plans expressionnistes (notamment de Laura Dern), le son est déformé et enveloppant, et les effets spéciaux produisent un impact visuel important.
Pour la création de ce film, David Lynch a eu recours à une série de techniques surréalistes, telles que l’autonomie des plans, la suspension du temps linéaire, la suppression des transitions dans les enchaînements de séquences et, principalement, la fusion entre le monde conscient et celui des rêves, causant au spectateur, une confusion entre fiction et réalité.
L’humour, l’ironie et l’absurde, reflétés dans les nombreuses scènes comico-grotesques, sont des éléments empruntés à la fois au surréalisme mais aussi aux formes caricaturales, grotesques et déformées de l’expressionnisme allemand ainsi que d’autres peintres plus contemporains, tels que Francis Bacon.
On perçoit également l’influence de certains classiques du cinéma tels que « Un chien andalou » (1925) de Luis Buñuel, « Huit et demi » (1963) de Federico Fellini, « Boulevard du crépuscule » (1950) de Billy Wilder, « Persona » (1966) d’Ingmar Bergman et « Sueurs froides » (1958) d’Alfred Hitchcock. Pour la scène de la famille à têtes de rongeurs, Lynch s’est inspiré de la série de courts-métrages d’horreur qu’il a lui-même produite et réalisée pour le Web en 2002.


Œuvres picturales qui ont contribué à l’esthétique d’«Inland Empire» :

  • David Hockney : « Henry Geldzahler & Christopher Scott », 1969, acrylique sur toile, collection privée.
  • René Magritte : « Le principe du plaisir », 1937, huile sur toile, collection particulière.
  • René Magritte : « La réponse imprévue », 1933, huile sur toile, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles.
  • Edward Hopper : « Room in New York », 1932, huile sur toile, Sheldon Museum of Art, Lincoln, Nebraska, États-Unis.
  • Francis Bacon : « Study for a Portrait », 1952, huile et sable sur toile, Tate Britain, Londres.
  • Francis Bacon : « Portrait of a Man with Glasses III », 1963, huile et sable sur toile, collection particulière.
  • Francis Bacon : « Female nude standing in doorway », 1972, huile et pastel sur toile, Centre Pompidou, Paris.
  • Francis Bacon : « Seated Figure », 1961, huile sur toile, Tate Liverpool, Liverpool.

 

«Le festin nu» (1991) de David Cronenberg. Interprètes : Peter Weller (William Lee), Judy Davis (Joan Lee / Joan Frost), Ian Holm (Tom Frost), Roy Scheider (Dr. Benway), Julian Sands (Yves Cloquet).
Le scénario du «festin nu» est tiré de l’œuvre éponyme de William S. Burroughs, qui expose une longue et sinistre histoire en arrière-plan. En 1951, à l’époque où il vivait au Mexique, au cours d’une journée consacrée à l’alcool et à la drogue, Burroughs tira une balle dans la tête de son épouse Joan Vollmer alors qu’ils jouaient au « William Tell ». Pour éviter d’être emprisonné, Burroughs s’enfuit à Tanger, une importante ville du Maroc où, dans les années 50, l’accès à la drogue et au monde de la prostitution étaient faciles. C’est là qu’il écrivit « Le festin nu » sous l’influence de majoun (une substance élaborée à partir de marijuana) et d’Eukodol, un opioïde allemand.
Le personnage principal, à la fois du livre et du film, William Lee, est l’alter ego de Burroughs. Cronenberg montre dans son adaptation du roman que Burroughs était paniqué à l’idée d’accepter son homosexualité et d’avoir assassiné inconsciemment Joan Vollmer parce que celle-ci constituait un empêchement à la réalisation de ses désirs homosexuels. En outre, l’obsession qu’il démontrait envers la machine à écrire dénotait la terreur qu’il ressentait face à la page blanche. Ces peurs naissaient de l’inconscient de l’écrivain, étaient libérées par les substances psychotropes et se déversaient ensuite dans ses textes.
Dans le film de Cronenberg, une histoire qui analyse rationnellement un univers irrationnel, la machine à écrire apparaît transformée en un être vivant et monstrueux, des insectes et d’étranges créatures symbolisent les pires instincts humains, un personnage masculin vit caché sous un costume de femme ; les machines, les insectes et les humains mutent, se transforment, se métamorphosent.
Comme c’est le cas chez Lynch, des références à la littérature, au théâtre, au cinéma et à la peinture se perçoivent dans le film de David Cronenberg. Les exemples les plus évidents sont : le roman de Franz Kafka, « La métamorphose » de 1915, les œuvres du théâtre de l’absurde d’auteurs tels qu’Eugène Ionesco (1909-1994), Samuel Beckett (1906-1990), Harold Pinter (1930-2008) et Jean Genet (1910-1986), les films surréalistes de Luis Buñuel et le cinéma noir américain. Mais, étant donné que notre intérêt porte plus particulièrement sur les arts plastiques, nous allons énumérer ci-dessous quelques œuvres picturales qui pourraient avoir contribué à la conception esthétique du film « Le festin nu ».

 

  • Jérôme Bosch. « Le jardin des délices terrestres », 1500-1505, huile sur panneau. Musée du Prado, Madrid.
  • Otto Dix. « Wounded Veteran », 1922, aquarelle et crayon, collection privée.
  • Salvador Dalí. « Le grand masturbateur », 1929, huile sur toile, Musée national d’art Reina Sofía, Madrid.
  • Salvador Dalí. « Construction douce avec des haricots bouillis », 1936, huile sur toile, Museum of Art de Philadelphie, États-Unis.
  • Meret Oppenheim. « Objet », 1936, tasse, assiette et cuillère recouvertes de peau de bête, MoMa, New York, États-Unis.
  • Max Beckmann. « L’enfer des oiseaux », 1938, huile sur toile. St. Louis Art Museum, Saint Louis, Missouri, États-Unis.
  • Max Ernst. « La toilette de la mariée », 1940, huile sur toile. Collection Peggy Guggenheim, Venise, Italie.
  • Max Ernst. « La tentation de Saint-Antoine », 1945, huile sur toile. Lehmbruck Museum, Duisburg, Allemagne.
  • René Magritte. « Le bouquet tout fait », 1957, huile sur toile, collection particulière.
  • Meret Oppenheim, « The Squirrel », 1960, verre, polyuréthane, peau de bête. Musée d’Israël, Jérusalem.
  • René Magritte. « Le fils de l’homme », 1964, huile sur toile, collection particulière.
  • René Magritte. « L’homme au chapeau melon », 1964, huile sur toile, collection particulière.
  • Francis Bacon. « Three Figures and Portrait », 1975, huile et pastel sur toile. Tate Liverpool, Royaume-Uni.

 

«Melancholia» (2011) de Lars Von Trier. Interprètes : Kirsten Dunst (Justine), Charlotte Gainsbourg (Claire), Kiefer Sutherland (John), Charlotte Rampling (Gaby), John Hurt (Dexter).
Dans les plans filmés au ralenti de la séquence d’ouverture, Lars Von Trier rend hommage à quatre maîtres du cinéma mondial : Ingmar Bergman avec un gros plan de Kirsten Dunst, qui fait référence à un plan similaire de « Persona » (1966), à « L’année dernière à Marienbad » d’Alain Resnais, avec un jardin à la française, constitué cette fois, par des arbres et des figures humaines qui projettent trois ombres. Il rend hommage à « 2001, l’Odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick, en montrant des planètes se déplaçant dans l’espace au son du prélude de « Tristan et Isolde » de Richard Wagner, à « Solaris » (1972) d’Andrei Tarkovki, à travers l’huile « Les chasseurs dans la neige » (1565) de Pieter Brueghel l’Ancien, dont l’image a également été utilisée par Tarkovski dans son film, et au « Miroir » du même réalisateur russe, avec la scène d’objets tombant au ralenti et au feu de camp vu à travers une fenêtre. Toute la séquence d’ouverture de « Melancholia » est un reflet de la séquence d’ouverture de « Antichrist » (Lars Von Trier, 2009), également filmée au ralenti, dans ce qui constitue une claire citation autoréférentielle à son propre travail.


Il y a, tout au long du film, des références à des peintures dont nous mentionnerons quelques-unes ci-dessous :

 

  • Pieter Brueghel. « Les chasseurs dans la neige », 1565, huile sur bois, Kunsthistorisches Museum Wien, Vienne, Autriche.
  • Sir John Everett Millais. « Ophelia », 1851-1885, huile sur toile, Tate Britain, Londres.
  • Edvard Munch. « La Tempête », 1893, huile sur toile, MoMa, New York, États-Unis.
  • Edvard Munch. « Séparation », 1894, huile sur toile, Musée Munch, Oslo, Norvège.
  • Edvard Munch. « Mélancolie », 1894-1896, huile sur toile. Bergen Kunstmuseum, Bergen, Norvège. Edvard Munch. « Jeune femme sur le rivage », 1896, huile sur toile. Musée Munch, Oslo, Norvège.
  • René Magritte. « La condition humaine », 1933, huile sur toile. Galerie nationale d’art, Washington, États-Unis.
  • René Magritte. « L’empire des lumières », 1954, huile sur toile, musées royaux des beaux-arts de Belgique.
  • René Magritte. « Les mystères de l’horizon », 1955, huile sur toile, collection privée.
  • René Magritte. « Le bouquet tout fait », 1957, huile sur toile, collection privée.
  • René Magritte. « Le banquet », 1958, Institut d’art de Chicago, Chicago, Illinois.
  • René Magritte. « La Bataille de l’Argonne », 1959, huile sur toile, collection privée.
  • René Magritte. « La Grande Guerre », 1964, huile sur toile, collection privée.
  • Paul Delvaux. « Le Mirage », 1967, huile sur toile, collection privée.
  • Paul Delvaux. « Le sacrifice d’Iphigénie », 1968, huile sur toile, collection privée. Paul Delvaux. « La robe de mariée », 1976, huile sur toile, collection privée.
  • Paul Delvaux. « La route de Rome », 1979, huile sur toile. Fondation Paul Delvaux, Saint-Idesbald, Belgique.

 

Vie et œuvre d’artistes célèbres :

Les films que nous citerons ci-dessous, reflètent la vie et le travail d’artistes célèbres. Dans certains cas, l’esthétique est basée sur le style de l’artiste en question, dans d’autres, le traitement de la mise en scène est plus classique. Les titres appartiennent principalement au genre des biographies fictives, plus connu sous le nom de biopics, tandis que d’autres sont des documentaires.

 

«Cinq femmes autour d’Utamaro» (1946) est un film japonais réalisé par Kenji Mizoguchi, tiré du roman homonyme de Kanji Kunieda. Il est interprété par Minosuke Bandô (Utamaro), Kinuyo Tanaka (Okita), Hiroko Kawasaki (Oran), Kyôko Kusajima (Oman) et Eiko Ohara (Yukie). Il s’agit de la vie de Kitagawa Utamaro, peintre d’estampes japonaises qui vécut entre la fin du 18e et le début du 19e siècle. Utamaro se spécialisa dans les scènes de la vie quotidienne et les paysages, ainsi que dans les portraits de femmes dont il met en valeur la sensualité à l’aide de tracés sinueux. L’une des scènes clés du film est celle dans laquelle Utamaro peint directement sur le corps de son modèle.

 

«Moulin Rouge» (Royaume-Uni, 1952) est une biographie dramatique anglo-américaine, écrite et réalisée par John Huston. Avec José Ferrer dans le rôle de Toulouse-Lautrec, Zsa Zsa Gabor dans celui de Jane Avril, Suzanne Flon dans le rôle de Myriamme Hyam et Christopher Lee dans celui de Georges Seurat. Le film raconte la vie de l’artiste postimpressionniste français Henri de Toulouse-Lautrec et montre la sous-culture bohème qui gravitait autour du cabaret le Moulin Rouge.

 

«La vie passionnée de Vincent van Gogh» est un film américain de 1956, réalisé par Vincente Minnelli, d’après un scénario de Norman Corwin, tiré du roman du même nom d’Irving Stone. Ce biopic classique était interprété par Kirk Douglas, Anthony Quinn, James Donald et Pamela Brown.

 

«Le mystère Picasso» est un documentaire français de 1956, réalisé par Henri-Georges Clouzot, sur une musique de Georges Auric. Le film cherche à dépeindre le processus de création de l’artiste Pablo Picasso. Clouzot filme la production d’une vingtaine de toiles, en utilisant un verre transparent pour montrer l’évolution de chaque œuvre, depuis une feuille vierge jusqu’à la touche finale, sans que l’artiste soit présent. Le film est en noir et blanc pendant les scènes montrant des dessins au crayon, au fusain ou à la peinture faite dans ces tons, et en couleur pour les peintures à l’huile. Picasso lui-même, le réalisateur Henri-Georges Clouzot ainsi que le directeur de la photographie Claude Renoir y font de brèves apparitions.

 

«L’Extase et l’Agonie» («The Agony and the Ecstasy», Carol Reed, 1965), est un film qui retrace l’exécution des peintures murales de la chapelle Sixtine par Michel-Ange. Sa spectaculaire mise en scène donne les premiers rôles à la peinture et à l’architecture. L’histoire raconte presque exclusivement la confrontation entre Michel-Ange (Charlton Heston) et le pape Julius II (Rex Harrison).

 

«Caravaggio» (1986) est un long métrage britannique réalisé par Derek Jarman et écrit par Jarman lui-même, Suso Cecchi d’Amico et Nicholas Ward-Jackson. Il est interprété par Nigel Terry, Sean Bean et Tilda Swinton. Il s’agit une biographie de fiction sur la vie du peintre baroque Michelangelo Merici da Caravaggio. Jarman propose un jeu continu entre la vie réelle, le tableau vivant que les modèles conforment pour être peint sur la toile et le cadre reproduit dans le film. Le résultat est une interprétation très personnelle de Jarman, de la vie et de l’œuvre du peintre italien.

 

«Frida, nature vivante» (Mexique, 1984) est un film réalisé par Paul Leduc, coécrit par Leduc et José Joaquín Blanco, et interprété par Ofelia Medina dans le rôle de Frida Kahlo, Juan José Gurrola dans celui de Diego Rivera, Max Kerlow dans le rôle de Léon Trotski, Salvador Sánchez dans le celui de David Alfaro Siqueiros, Claudio Brook dans le rôle de Guillermo Kahlo et Cecilia Toussaint dans celui de Cristina Kahlo. L’histoire a pour centre l’artiste mexicaine Frida Kahlo (1907-1954), ses douloureux souvenirs d’enfance, marqués par la polio, son terrible accident de bus en 1925, ses fausses couches et ses chirurgies récurrentes qu’elle a subies. Son mariage avec Diego Rivera, son adhésion aux idées communistes et sa relation avec Léon Trotski font partie de l’intrigue du film.

 

«Camille Claudel» est un film biographique de 1988 racontant la vie de la femme sculpteur du XIXe siècle, Camille Claudel, sœur du poète, dramaturge et diplomate Paul Claudel et muse d’Auguste Rodin. Le film est tiré du livre de Reine-Marie Paris, petite-fille de Paul Claudel. Il a été réalisé par Bruno Nuytten et est interprété par Isabelle Adjani et Gérard Depardieu.

 

«Vincent & Theo» (1990) est un film biographique du réalisateur américain Robert Altman, interprété par Tim Roth, Paul Rhys, Kitty Courbois et Wladimir Yordanoff. L’histoire se centre sur Vincent Van Gogh et son frère Theo. Il a été réalisé dans un format de mini-série pour la télévision et une version abrégée de 138 minutes a été projetée dans les salles de cinéma. L’histoire se déroule dans la période allant de 1883 à 1891. Elle débute avec la décision de Vincent de travailler exclusivement en tant qu’artiste et se termine avec sa propre mort et celle de son frère, quelques mois plus tard.

 

«Basquiat» est un biopic américain de 1996, réalisé par Julian Schnabel. Il retrace la vie et le travail de l’artiste du graffiti et du collage sur toiles, né à Brooklyn, Jean-Michel Basquiat.
Jeffrey Wright interprète le personnage Basquiat et David Bowie celui d’Andy Warhol, son ami et son mentor. Le casting compte également Gary Oldman dans le rôle d’Albert Milo (personnage fictif, alter ego du réalisateur Schnabel), Michael Wincott dans celui du poète et critique d’art René Ricard, Dennis Hopper interprète Bruno Bischofberger et Claire Forlani la petite amie de Basquiat.

 

«L’amour est le diable : étude pour un portrait de Francis Bacon» est un biopic produit en 1998 par la chaîne de télévision BBC, sur la vie et le travail du peintre britannique Francis Bacon (1909-1992). Il a été réalisé et écrit par John Maybury et interprété par Derek Jacobi (Francis Bacon), Daniel Craig (George Dyer) et Tilda Swinton (Muriel Belcher). Le film se centre sur la relation complexe et tragique qu’il établit avec celui qui est sa principale source d’inspiration, George Dyer.

 

«Goya» est un film espagnol de 1999, écrit et réalisé par Carlos Saura, dont les premiers rôles sont interprétés par Francisco Rabal, Maribel Verdú et José Coronado. Il retrace la vie du peintre et graveur espagnol Francisco de Goya, depuis son exil en France jusqu’à sa mort. Carlos Saura a utilisé des effets spéciaux en 3D et de nombreux tableaux vivants pour donner vie à certaines de ses œuvres.

 

«Pollock» est un film américain de l’an 2000, produit, réalisé et interprété par Ed Harris. Les autres interprètes sont Marcia Gay Harden dans le rôle de Lee Krasner, Val Kilmer dans celui de Willem de Kooning et Amy Madigan dans celui de Peggy Guggenheim. Le film raconte la vie du plus important représentant de l’expressionnisme abstrait, Jackson Pollock, depuis sa recherche du succès dans le monde artistique des années 40 jusqu’à sa mort en 1956.

 

«Frida» est un long métrage de 2002, réalisé par Julie Taymor qui est tiré du livre de Hayden Herrera, racontant la vie de la célèbre peintre mexicaine Frida Kahlo. Salma Hayek a joué et produit le film. Celui-ci est également interprété par Alfred Molina (Diego Rivera), Geoffrey Rush (Léon Trotsky), Ashley Judd (Tina Modotti), Mia Maestro (Cristina Kahlo) et Roger Rees (Guillermo Kahlo). Le film raconte la vie orageuse de Frida Kahlo et la relation complexe que celle-ci entretenait avec son mari, Diego Rivera ainsi que la liaison aussi controversée qu’illicite qu’elle aurait eu avec le politicien et philosophe russe Léon Trotsky. Le film nous montre des moments et des impressions sur sa vie dont témoignent ses œuvres.

 

«La jeune Fille à la perle» est l’adaptation cinématographique de l’œuvre éponyme de l’écrivaine américaine Tracy Chevalier. Produit en 2003, réalisé par Peter Webber, sur un scénario d’Olivia Hetreed et interprété dans les principaux rôles par Colin Firth, Scarlet Johansson, Tom Wilkinson et Judy Parfitt. Le film s’articule autour du tableau « La jeune Fille à la perle » (1667) du peintre Johannes Vermeer, l’un des plus importants représentants de l’âge d’or néerlandais. La mise en scène tente de refléter l’univers pictural de Vermeer avec comme arrière-plan, Delft, sa ville natale.

 

«Modigliani» est un film de fiction de 2004, basé sur la vie de l’artiste Amadéo Modigliani. Réalisé et écrit par Mick Davis, il est interprété par Andy García et Elsa Zylberstein. Le film est biographique, mais il contient beaucoup d’éléments de fiction.

 

«Klimt» est un film biographique de 2006 qui retrace la vie du peintre autrichien Gustav Klimt (1862-1918). Il a été écrit et réalisé par Raoul Ruiz, sur une adaptation du script en anglais de Gilbert Adair. Ricardo Aronovich en est le directeur de la photographie et la musique est de Jorge Arriagada. Les vedettes du film sont John Malkovich dans le rôle de Gustav Klimt, Verónica Ferres dans celui de Midi, Saffron Burrows dans le rôle de Léa de Castro et Nikolai Kinski dans celui d’Egon Schiele. Une grande partie du film porte sur la relation entre Klimt et Léa de Castro, une danseuse que lui avait présentée Georges Méliès.

 

«La ronde de nuit» est un film britannique réalisé par Peter Greenaway, sorti en 2007. Martin Freeman y joue le rôle de Rembrandt, Émily Holmes celui de Hendrickje, Michael Teigen celui de Carel Fabritius et Anja Antonowicz celui de Catharina.
L’histoire se déroule en 1642, lorsque Rembrandt Van Rijn est déjà un peintre respecté aux Pays-Bas. La milice d’arquebusiers d’Amsterdam lui fait la commande d’un portrait de groupe. En pénétrant dans ce monde, il découvre la trame d’un complot qui aboutira à un crime. L’artiste dénonce cette conspiration dans son œuvre, sans savoir que celle-ci signifiera de début de son déclin, à la fois personnel et professionnel.

 

«La peinture de Gerhard Richter» est un long métrage documentaire de 2011 sur la vie du peintre allemand Gerhard Richter. La réalisatrice allemande Corinna Belz raconte le processus de création de cet artiste récompensé et exposé dans le monde entier, depuis sa plus jeune période jusqu’à l’inauguration de ses expositions à New York.

 

«Renoir» est un long métrage biographique français de 2012, réalisé par Gilles Bourdos qui raconte les dernières années de Pierre-Auguste Renoir. On y retrouve Michel Bouquet dans le rôle d’Auguste Renoir, Christa Theret dans le rôle d’Andrée Heuschling et Vincent Rottiers dans celui de Jean Renoir.

 

«Nan Goldin. I remember your face» (2013). Bien que cette section soit consacrée aux biographies cinématographiques d’artistes plasticiens, nous allons faire une exception avec le documentaire de Sabine Lidl sur la photographe new-yorkaise Nan Goldin. La caméra accompagne la célèbre artiste plasticienne lors d’un voyage entre Paris et Berlin, où Goldin rencontre d’anciens amis avec lesquels elle se penche sur les différentes étapes de sa vie. Grâce à une structure narrative construite à partir de diaporamas et de photographies exclusives de Goldin, les moments intimes et la relation entre celle-ci et ses amis acquièrent une intensité toute particulière.

 

«Camille Claudel 1915» est un film biographique français réalisé par Bruno Dumont en 2013, avec Juliette Binoche dans le rôle de Camille Claudel et Jean-Luc Vincent, dans celui de Paul Claudel. Il raconte la vie tortueuse de la femme sculpteur après son internement dans un hospice psychiatrique décidé par sa mère et son frère. Là, isolée du monde et empêchée de s’exprimer à travers la sculpture, elle vécut trois décennies, de 1913 jusqu’à 1943, année de sa mort.

 

«Mr. Turner» est une biographie fictive de 2014, coproduite en Grande-Bretagne, en France et en Allemagne, écrite et réalisée par Mike Leigh et interprétée Timothy Spall (JMW Turner), Dorothy Atkinson (Hannah Danby), Lesley Manville (Mary Somerville) et Roger Ashton-Griffiths (Henry William Pickersgill). Le film évoque la vie et la carrière du génial et excentrique peintre britannique J.M.W. Turner, autant admiré que détesté, aussi bien par l’opinion publique que par la royauté.

 

«La Passion Van Gogh» est un film biographique d’animation de 2017, coproduit en Grande-Bretagne et en Pologne, sur la vie du peintre néerlandais Vincent van Gogh, en particulier sur les circonstances incertaines qui ont entrainées sa mort. Écrit et réalisé par Dorota Kobiela et Hugh Welchman, et interprété par Robert Gulaczyk, Douglas Booth, Jerome Flynn et Saoirse Ronan, le film se compose de 65 mille touches de peintures à l’huile, recréées à la manière de Van Gogh par une équipe de 115 artistes plastiques.

 

«Gauguin» (France, 2017). Film biographique réalisé par Edouard Deluc, interprété par Vincent Cassel (Paul Gauguin), Thueï Adams (Tehura) et Malik Zidi (Henri Vallin). Nous sommes en 1891, le peintre français Paul Gauguin s’exile à Tahiti, à la recherche d’un environnement créatif en dehors de la civilisation européenne et de ses codes moraux, politiques et esthétiques. Il y fait la connaissance de Tehura, qui deviendra sa femme et sa muse.

 

«Beuys» (2017). Le documentaire allemand «Beuys», réalisé par Andres Veiel, retrace une partie de la vie et de la carrière de l’excentrique artiste allemand Joseph Beuys, qui osa produire, à son époque, des œuvres sur différents supports et avec des techniques diverses, tels que des sculptures, des vidéos et des installations. Le documentaire rassemble des archives et des entretiens avec des personnes proches de Beuys, ainsi que des récits sur certains de ses aspects personnels.

 

«Alberto Giacometti, The Final Portrait» est un long métrage britannique de 2017, écrit et réalisé par Stanley Tucci, et interprété par Geoffrey Rush (Alberto Giacometti), Armie Hammer (James Lord), Clémence Poésy (Caroline), Tony Shalhoub (Diego Giacometti) et James Faulkner (Pierre Matisse). À Paris, en 1964, le célèbre peintre et sculpteur Alberto Giacometti propose à l’écrivain et critique d’art américain James Lord de poser pour lui, dans son atelier, pour faire son portrait. Flatté par cette proposition, Lord accepte et doit modifier la date prévue pour rentrer chez lui. Dans le studio, Lord voit s’alterner toutes les phases d’humeurs de l’artiste, qui vont de la joie à la frustration, toujours sous l’influence de sa muse, Caroline, une jeune prostituée parisienne.

 

Bibliographie :

Piqueras María Jesús y Áurea Ortiz. "La Pintura en el cine". Paidós Studio. Barcelona, 1995
Vincent & Theo. Wikipedia
Love Is the Devil: Study for a Portrait of Francis Bacon. En Wikipedia 
Modigliani (película). En Wikipedia
Goya en Burdeos. En Wikipedia
Girl with a Pearl Earring. En Wikipedia 
Le Mystère Picasso. En Wikipedia
Loving Vincent: En Wikipedia
Frida. En Wikipedia
Lust for Life. En Wikipedia
Frida, nature vivante. En Wikipedia
Gauguin. Télérama. Cinéma.
Mr. Turner (película). Wikipedia
Basquiat (película). Wikipedia.
Pollock (película). Wikipedia
Nightwatching. Wikipedia
Gerhard Richter Painting. Sensacine
Beuys. Adorocinema
Moulin Rouge (1952) . Wikipedia
Renoir (filme). Wikipedia
Camille Claudel (película). Wikipedia
Caravaggio (1986 film). Wikipedia
El arte de la amistad. Wikipedia
Camille Claudel 1915. Wikipedia
Klimt (film). Wikipedia
"Nan Goldin. Lembro do seu rosto". Web Site del Festival de Cine de Rio de Janeiro.
"Inland Empire (película)" en Wikipedia
Galván, Luis Fernando. "Cine y arte: 10 pinturas clásicas revisitadas por Peter Greenaway". Blog En Filme. Cine todo el tiempo. Publicado el 3 de julio de 2015.
Escobar, Ángel Clemente. "Roma en 'El vientre del arquitecto'". Revista de Filología Románica, Universidad Complutense, Madrid, 2008, anexo VI (II), p.110-116.
Arenas Vargas, Juan Pablo. "El engaño de la mirada del objeto al cine". Editorial Pontificia Universidad Javeriana, Bogotá, 2006
"Melancholia (filme)" en Wikipedia
"Cine posmoderno", en Wikipedia.
Tavares, Mirian. "Do surrealismo em David Lynch". ARS (São Paulo) vol.7 no.14, São Paulo, 2009





 

Caravaggio (Jarman)

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Frida (Taymor Hayek)

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Gaugin

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Goya en Burdeos

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Inland empire (Lynch)

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Klimt

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La joven de la perla

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Melancolia (Von Trier)

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Modigliani

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Moulin rouge (Huston) Moulin rouge (Huston)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Naked lunch (Cronenberg)

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Nightwatching (Greenaway)

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The belly of an architect (Greenaway)The belly of an architect (Greenaway) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

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