24 City
Chine, 2008
Réalisateur: Jia Zhang Ke
Acteurs: Joan Chen, Zhao Tao, Leído Liping
Genre: Documentaire
Durée: 1h 47min.
Date de sortie: 18 mars de 2009
Note Cinecritic
Bien que sa carrière cinématographique s´étend déjà sur dix ans et qu´il soit reconnu par la critique internationale et par les mentions et les prix qu'il a obtenu dans les plus prestigieux festivals de cinéma, Jia Zhang Ke (Fenyang 1970) se fit connaître au public il a quelques ans seulement par son film Nature Morte. Le Lion d'Or qu'il obtint à Venise pour ce film lui a offert l'opportunité de le faire montrer dans beaucoup de pays et ainsi s´étriquer du circuit des festivals. Au jour d'aujourd'hui nous pouvons dire que nous sommes devant l´un des plus grands représentants du cinéma indépendant de son pays appartenant au courant du cinéma chinois dénommé Sixième Génération, et qu'il a inspiré beaucoup de jeunes cinéastes à faire du cinéma questionnant le pouvoir établi. La censure qui existait en Chine s'est adoucie, de fait les derniers films de Zhang Ke peuvent être vus dans les cinémas chinois, mais il existe toujours un contrôle de l'État strict sur certains sujets spécifiques liés à la violence, comme ce qui concerne Tiananmen. Mais petit à petit cette nouvelle génération de réalisateurs chinois est en train de trouver une place parmi les films américains et d'arts martiaux pour exprimer ce qui leur préoccupe, le futur de leur pays, et leurs inquiétudes.
Une fois de plus ce réalisateur reconnu explore, dans son dernier film, 24 City, les importants changements qu´est en train de vivre la Chine dans les derniers 50 ans et en quoi ces changements affectent les travailleurs. Pour lui les conséquences négatives de cette transformation vers la modernité retombent, comme toujours, sur les plus défavorisés. Pour ce motif Jia Zhang Ke, un réalisateur contestataire qui n'a pas eu peur d'affronter la censure de son pays et qui jouit maintenant d'une certaine tranquillité grâce à sa reconnaissance internationale et à l'ouverture de la Chine depuis 2003, veut avec sa filmographie laisser un témoignage de tous ces événements et gagner de l´espace pour la justice et la liberté. Concrètement dans son dernier film il a mélangé documentaire et fiction pour nous donner une vision réelle de comment les employés ont été affectés pas le démantèlement de l´usine 420, située au Chengdu, afin de construire un complexe d'appartements de luxe dénommé 24 City. À travers des entretiens avec des ancien travailleurs de l´usine, des résidents et des immigrants, tout en intercalant des personnages interprétés par des acteurs connus, nous apprenons à connaitre leurs histoires, leurs vies, leurs expériences… Ce qu´est, en définitive, l'histoire de la Chine. Ces témoignages englobent différentes générations, et nous rencontrons du nostalgique du communisme, jusqu´aux nouveau yuppie défendant la surconsommation à outrance. Et aussi, un regard féminin, représenté par trois femmes de la même famille qui travaillaient dans cette usine. En fait, ce cinéaste dans sa filmographie s'arrête sur les femmes en tant que personnages parce qu´elles donnent plus d'importance à ce qui l'intéresse le plus, les sentiments individuels, c'est à dire, les émotions. Un autre sujet sur lequel il réfléchit dans 24 City est a qui bénéficie cette transformation vers le capitalisme, un changement qui favorise quelques-uns uniquement et pas vraiment les travailleurs qui sont ceux qui paient les conséquences, ce qui se traduit dans de longues journées de travail de 18 heures et des salaires infimes. La rencontre de tous ces éléments qui transitent par ce film font que le public s'engage pleinement dans l'histoire, s´identifie et comprend l'objectif de ce réalisateur: s´assurer que toutes ces expériences ne terminent pas dans les oubliettes. C'est pourquoi Jia Zhang Ke dans ce récit touchant et poétique sauvegarde les voix de ceux qu'on n'entend jamais et nous montre l'autre visage de la Chine, celui qu´on cache, celui qui n´est pas relaté dans les journaux télévisés. La Chine est un pays complexe, d'extrêmes et de contradictions, loin de notre regard, mais voisin si nous écoutons les personnages des films et des documentaires de Jia Zhang Ke. Il faut seulement se laisser emporter par les témoignages de ses protagonistes. Cet artisan de la parole et maître de l'image nous rapproche de cette grande puissance, de ce grand inconnu. Fátima Santana Mahmut
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